Les populations rurales sont confrontées
à de nombreux problèmes de transport
Les activités liées à la production,
au commerce et à la vie quotidienne reposent sur le mouvement des
biens et des personnes. La plupart des femmes et des hommes ruraux
n'ont d'autre alternative de transport que la marche et le portage
sur la tête ou dans le dos. Les populations rurales, et particulièrement
les femmes, parcourent quotidiennement de grandes distances en portant
de lourds fardeaux d'eau, de bois de feu, de grains, de produits
agricoles ou de marchandises pour le marché. Les investissements
en infrastructures de transport à grande échelle ont eu peu d'effet
sur les problèmes de transport auxquels se trouvent confrontés les
familles et les villages.
De
nombreuses études ont mis en lumière l'importance du temps et des
efforts investis dans les tâches de transport de base, particulièrement
chez les femmes. On estime qu'en Afrique sub-saharienne les femmes
sont responsables de 70% du temps et 85% des efforts liés au transport.
Par exemple, à Chipinge au Zimbabwe, la collecte annuelle de l'eau
par les femmes équivaut à une marche de 2260 kilomètres avec un
fardeau de 20 kgs. A Makete en Tanzanie, les femmes consacrent plus
de 4 heures par jour au transport. A Beira, au Mozambique, les femmes
passent en moyenne 3.6 heures par jour à transporter eau et bois
de feu.
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Homme
transportant du fourrage au Pakistan
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