Accueil: Moyens de transport locaux
 
Diffusion parfois spontanée
L'adoption n'est pas automatique
Contraintes spécifiques aux femmes
Le transport augmente le pouvoir des femmes
Tirer les leçons des expériences
Promouvoir, évaluer et améliorer
Le crédit favorise l'adoption
Les services de transport
Dialoguer avec les intéressés
Facteurs liés à l'environnement
 
Informations complémentaires
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L'adoption n'est pas automatique
Il est indispensable que les projets utilisent des méthodes participatives pour établir clairement les bénéfices, les coûts, les modes d'utilisation, les aspects liés au genre et les contraintes socio-économiques et techniques auxquels font face les technologies de transport. Même à cette condition, une adoption rapide n'est pas certaine.
Photograph by Paul Starkey ©
Utilisation innovatrice et 'spontanée' d'un
vélo-remorque en République Tchèque.


Photograph by Upali Pannilage ©
Femme et vélo avec une remorque en bois en Chine

 
Une innovation largement disséminée mais un taux d'adoption décevantCertaines technologies de transport ont été lancées dans l'enthousiasme mais leur adoption n'a pas été aussi rapide que ce qui avait été anticipé. Certains blâment le fait que les technologies n'étaient pas appropriées. D'autres ont critiqué les systèmes de promotion et de commercialisation. Il semblerait que dans certains cas le temps et les ressources nécessaires pour arriver rapidement à une masse critique d'utilisateurs étaient insuffisants. Les vélos-remorques fournissent un exemple de progrès décevant. Dans de nombreux pays, ces remorques ont été fabriquées et utilisées par des gens innovateurs, certaines le fruit de l'inventivité d'un individu pour résoudre un problème personnel, d'autres développées et manufacturées par des entrepreneurs. Récemment, des projets ont promu leur utilisation et leur fabrication dans plusieurs pays y compris le Ghana, l'Inde, le Kenya, le Sri Lanka et la Tanzanie. Dans tous les cas, les remorques paraissaient techniquement fiables mais leur adoption a été plus réduite que prévu, même avec l'appui du crédit. Il n'existe aucun consensus concernant la cause de ce phénomène et la possibilité d'une adoption plus large dans le future.

Vélos-pousse et vélos-remorques
Les vélos-pousse et les vélos-remorques augmentent le poids et le volume du chargement transporté par un cycliste. Les vélos-remorques sont détachables et permettent d'utiliser la bicyclette seule. Les deux moyens de transport sont

  • lourds à tirer quand ils sont chargés
  • onéreux (la remorque double le prix)
  • difficiles à manier sur les chemins de village
  • bien plus compliqués qu'une bicyclette lorsque les chargements sont petits

Le vélo-pousse est bien plus simple et populaire. Des millions sont utilisés en Asie du Sud-Est. Les vélos-remorques 'améliorés' ne sont toujours pas très utilisés. Les vélos-pousse 'améliorés' sont eux aussi peu utilisés. Quel est le problème: est-ce dû au fait que la technologie n'est pas appropriée, au système de commercialisation ou tout simplement au peu de temps que durent les projets?


Photograph by Paul Starkey ©
Un modèle de vélo-remorque développé par
l'ITDG au Sri Lanka

 
Les vélos-remorques au Sri-Lanka: un processus participatif mais une adoption décevante

Au Sri-Lanka, plus de deux millions de bicyclettes sont utilisées. Depuis dix ans, l'ITDG-Sri Lanka assure la promotion des vélos-remorques mais il y a peu d'optimisme concernant leur adoption généralisée. Ceci malgré une méthodologie participative qui prend en compte les fermiers mais aussi les ONGs et les petits fabricants des zones rurales désavantagées. En 1990, cinq prototypes de vélos-remorques ont été introduits au Sri Lanka . Ils ont été construits par de petits ateliers assistés par le projet. En 1994 un projet fut mis en place avec l'objectif de mettre en circulation 800 vélos-remorques. Les contraintes économiques (faible niveau des revenus, production agricole peu élevée, manque de crédit) et socioculturelles (attentes envers le système de transport public et attraction pour les produits de prestige) ainsi que les obstacles potentiels à l'adoption furent identifiés. Le projet travailla avec de petites ONGs responsables de la promotion et du crédit. Des stratégies de marketing et de publicité furent mises en place. Un lien fut établi entre les vendeurs de vélos-remorques et les petits ateliers de fabrication. En 1999, seuls 400 vélos-remorques avaient été fabriqués mais les cinq NGOs et les 16 petits fabricants continuent de promouvoir les remorques. L'ITDG-Sri Lanka est convaincu que les familles rurales désavantagées peuvent bénéficier socialement et économiquement de l'utilisation des vélos-remorques. La raison du faible taux d'adoption n'est pas bien comprise mais il semble que cette technologie ait suscité peu de demande. Il n'est pas certain qui des petits ateliers ou des grandes usines est plus à même de favoriser une adoption généralisée.  

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