COMMUNIQUÉ DE PRESSE : Les États membres africains unissent leurs efforts pour faire progresser la numérisation maritime
L’Organisation maritime internationale (OMI), le Programme de politiques de transport en Afrique (SSATP) et la Banque mondiale, en collaboration avec le Ministère des Transports de la Côte d’Ivoire, organisent un atelier sous-régional à Abidjan, en Côte d’Ivoire, du 9 au 12 décembre 2025, afin de faire progresser la mise en œuvre du Guichet unique maritime (GUM) dans 12 pays africains francophones.
L’événement est organisé en étroite collaboration avec l’Association des autorités portuaires de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (PMAWCA), l’Association des autorités portuaires de l’Afrique orientale et australe (PMAESA), l’Union des administrations portuaires d’Afrique du Nord (UAPNA) et le Comité africain des capitaines de port.
L’atelier réunit 79 participants, dont 20 femmes, représentant les administrations maritimes, les autorités portuaires et les agences des douanes du Bénin, du Cameroun, des Comores, du Congo, de la Côte d’Ivoire, de la République démocratique du Congo, du Gabon, de la Guinée, de Madagascar, de la Mauritanie, du Sénégal et du Togo.
Son objectif est de renforcer les connaissances régionales sur la mise en œuvre du GUM en partageant les enseignements tirés et les bonnes pratiques issues des missions d’évaluation des besoins menées par l’OMI au Bénin, en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Libéria, en Mauritanie, en Sierra Leone et au Togo. Ces évaluations ont inclus une analyse fonctionnelle approfondie des systèmes existants de dédouanement des navires et des marchandises, permettant d’identifier les principaux défis ainsi que des recommandations ciblées pour un déploiement efficace du GUM.
Dans cette continuité, l’ensemble des États membres africains participants présenteront leurs systèmes portuaires actuels, favorisant ainsi l’apprentissage entre pairs sur les avancées réalisées, les difficultés rencontrées et les opportunités à saisir.
Les discussions soulignent que les systèmes de GUM ne constituent pas des solutions numériques isolées, mais des éléments centraux d’un écosystème plus large et harmonisé à l’échelle régionale pour la facilitation du commerce. En approfondissant la compréhension des participants de la Convention de l’OMI sur la facilitation du trafic maritime international (Convention FAL), en renforçant la coordination entre les parties prenantes portuaires et en clarifiant les exigences en matière de financement et de politiques publiques pour la mise en œuvre du GUM, l’atelier vise à doter les pays des connaissances pratiques nécessaires pour accélérer le déploiement du GUM.
Ancrer l’atelier dans l’agenda stratégique du SSATP
Cet atelier revêt une importance stratégique pour le SSATP, partenariat international hébergé par la Banque mondiale, car il contribue directement à l’un des objectifs majeurs de son Quatrième Plan de Développement (DP4) : soutenir la numérisation des corridors de transport et de commerce. La mise en place de systèmes de GUM constitue une étape essentielle pour réduire les coûts logistiques, faciliter les échanges commerciaux et renforcer la compétitivité des ports africains.
La Revue à mi-parcours du SSATP reconnaît le développement des GUM comme une bonne pratique qui renforce la mise en œuvre des politiques de facilitation des transports à l’échelle du continent. L’implication du SSATP dans cet atelier soutient l’alignement et l’harmonisation de la mise en œuvre des GUM entre les pays, contribuant ainsi à éviter la fragmentation tout en renforçant la rigueur technique, la coordination régionale et la durabilité à long terme des initiatives liées aux GUM.
Les participants financés par le SSATP resteront une journée supplémentaire (le 13 décembre) pour une session technique dédiée, axée sur les domaines dans lesquels le SSATP peut apporter une assistance ciblée et un appui à long terme.
Renforcer la collaboration régionale
La participation des associations portuaires régionales — PMAWCA, PMAESA, UAPNA et le Comité africain des capitaines de port — de l’Alliance africaine pour le commerce électronique (AAEC), ainsi que de représentants d’institutions de développement telles que la Banque africaine de développement (BAD), apporte des perspectives précieuses aux échanges.
L’atelier est organisé dans le cadre du Programme intégré de coopération technique (ITCP) de l’OMI, en étroite collaboration avec la Banque mondiale et la Direction générale des affaires maritimes et portuaires de la Côte d’Ivoire.
Il s’appuie sur les récents travaux analytiques du SSATP, Recommandations pour Améliorer les Infrastructures Digitales des Ports Africains, qui soulignent que la mise en œuvre des GUM nécessite non seulement des outils numériques, mais également des cadres juridiques solides, un leadership institutionnel fort et une mobilisation coordonnée des parties prenantes.